code masque de protection

Comprendre les niveaux de filtration et les codes des masques respiratoires 

  

Le bon masque de protection respiratoire, c’est avant tout le bon filtre. Les codes comme P3, A2 ou ABEK1P3 ne sont pas là par hasard : ils indiquent exactement ce que le masque peut bloquer (poussières, gaz, vapeurs chimiques…). Les comprendre et savoir les lire, c’est gagner en sécurité et en efficacité dans les environnements à risques.

 

Les différents types de masques

 

Les masques respiratoires sont des équipements de protection individuelle (EPI) destinés à préserver les voies respiratoires contre les poussières, gaz ou vapeurs dangereuses.

On retrouve : 

  • Les masques jetables (FFP1, FFP2, FFP3) : légers et pratiques. Le filtre est déjà intégré.
  • Les demi-masques réutilisables : ils couvrent nez et bouche, avec des filtres remplaçables selon le type de risque.
  • Les masques complets : ils protègent l’ensemble du visage et assurent une étanchéité optimale, y compris au niveau des yeux.

 

Chaque modèle a ses avantages, mais dans tous les cas, c’est le filtre qui détermine la nature et le niveau de protection. C’est pourquoi il est important de bien comprendre les classifications et les codes des filtres utilisés pour choisir le bon masque.

 

Pour un aperçu détaillé des familles de masques et de leurs usages, voir notre article sur les masques de protection respiratoire pour artisans et professionnels

 

 

 

Les filtres particulaires : P1, P2, P3

 

Les filtres P protègent contre les aérosols solides et liquides (poussières, brouillards, fumées, agents infectieux).

Ils sont classés selon leur efficacité de filtration :

 

Code Efficacité minimale Type de particule Exemple
P1 ≥ 80 % Poussières grossières non toxiques Nettoyage, manutention de matériaux inertes
P2 ≥ 94 % Particules fines, substances nocives Peinture, soudure, ponçage
P3 ≥ 99,95 % Particules très fines ou toxiques Amiante, plomb, virus

 

 

Les filtres à gaz et vapeurs : A, B, E, K, AX…

 

Ces filtres contiennent un charbon actif qui retient en surface les gaz et vapeurs. Chaque code couleur et lettre correspond à une famille de contaminants :

 

Code Couleur Type de gaz Exemple
A Marron Vapeurs organiques  Solvants, peintures, colles
B Gris Gaz inorganiques Chlore, sulfure d’hydrogène
E Jaune Gaz acides Dioxyde de soufre, acide chlorhydrique
K Vert Ammoniac et amines Nettoyants, engrais
AX Marron clair Vapeurs organiques très volatiles  Méthanol, acétone
CO Noir Monoxyde de carbone (CO) Situations d’incendie, environnements clos 
Hg Rouge Vapeurs de mercure Industrie chimique, laboratoires, recyclage
NO Bleu Oxyde d’azote (NO, NO₂) Procédés de nitration, moteurs diesel
SX Violet Gaz ou vapeurs spécifiques non couverts par A, B, E, K Cyanures, composés particuliers

 

Les filtres CO, Hg, NO et SX sont très spécialisés et ne sont pas compatibles avec tous les masques. Ils sont souvent limités en durée d’utilisation.


Les filtres combinés : décryptage des codes (A2P3, ABEK1P3R…)

 

Dans la majorité des environnements on retrouve souvent à la fois des particules et des gaz ou vapeurs. Dans ce cas-là, l’utilisation de filtres combinés est adaptée.



Code Type de vapeur/gaz Exemple
A2P3 Vapeurs organiques (A2) + particules fines (P3) Peinture au pistolet, solvants, poussières
ABEK1P3 Gaz organiques, inorganiques, acides, ammoniac (classe 1) + particules Travaux chimiques polyvalents
AXP3 Vapeurs organiques volatiles + particules fines Solvants très volatils, laboratoires
A1B1E1K1P2R Protection mixte, réutilisable Interventions industrielles complexes

 

Suffixes : 

  • R = Réutilisable
  • NR = Non réutilisable
  • D = A passé le test de la poudre de dolomite et résistance accrue à la poussière

 

 

Entretien, durée de vie et remplacement

 

Un filtre n’est jamais éternel. Son efficacité dépend :Un même filtre ne peut pas être utilisé éternellement. Son efficacité dépend du type de contaminant, de la concentration et de la durée d’exposition. Lorsque le filtre est saturé, il n’offre plus aucune protection, même s’il paraît visuellement propre.

Bonnes pratiques :

  • Remplacer le filtre à particules dès que la respiration devient difficile.

  • Remplacer le filtre à gaz dès qu’une odeur ou un goût inhabituel est perçu.

  • Conserver les filtres dans un sachet hermétique entre deux utilisations car le charbon actif sature à l’air libre.
  • Ne jamais utiliser un filtre après la date de péremption.

 

 

En résumé

 

Savoir lire ces codes, c’est avant tout comprendre le type de risque auquel on fait face. Chaque lettre et chaque chiffre correspond à un niveau de protection précis, avec ses limites.